PREMIÈRE SUISSE
Leila Ka voulait dévorer le monde à travers la danse. En 2016, Maguy Marin la révèle. Depuis, elle chorégraphie sa soif d’émancipation avec succès puisqu’elle est la jeune chorégraphe la plus présente à l’affiche des salles. Casque blond platine, Leila Ka affiche une mine angélique. Quand elle monte sur scène, c’est une autre affaire. Sa danse est constellée de gestes tranchants, vifs. Elle semble prête à exploser à chaque instant.
Sa première pièce de groupe Maldonne, qui exalte la sororité, rencontre un succès phénoménal depuis sa création. Sur scène, des robes. De soirée, de mariée, de chambre, de tous les jours, de bal. À paillettes, longues, bouffantes, ajustées, trop grandes. Des robes qui volent, qui brillent, qui craquent, qui tournent, qui traînent ou tombent. Des robes empires, à baleines, de celles qui valsent sur Léonard Cohen ou bien des robes en pleurs, mal cousues, légères, sans armatures, nouées sur le ventre. Et puis des robes seules, rebelles, enjouées sur fond de basses électroniques. Elles sont cinq à les porter. Cinq qui transpirent parce que vivantes. Avec grâce et poésie, les corps vacillent, tombent, se relèvent et se répondent, poussées par une urgence vitale. Les interprètes s’en donnent à cœur joie.
Maldonne, comme son titre
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PREMIÈRE SUISSE
Leila Ka voulait dévorer le monde à travers la danse. En 2016, Maguy Marin la révèle. Depuis, elle chorégraphie sa soif d’émancipation avec succès puisqu’elle est la jeune chorégraphe la plus présente à l’affiche des salles. Casque blond platine, Leila Ka affiche une mine angélique. Quand elle monte sur scène, c’est une autre affaire. Sa danse est constellée de gestes tranchants, vifs. Elle semble prête à exploser à chaque instant.
Sa première pièce de groupe Maldonne, qui exalte la sororité, rencontre un succès phénoménal depuis sa création. Sur scène, des robes. De soirée, de mariée, de chambre, de tous les jours, de bal. À paillettes, longues, bouffantes, ajustées, trop grandes. Des robes qui volent, qui brillent, qui craquent, qui tournent, qui traînent ou tombent. Des robes empires, à baleines, de celles qui valsent sur Léonard Cohen ou bien des robes en pleurs, mal cousues, légères, sans armatures, nouées sur le ventre. Et puis des robes seules, rebelles, enjouées sur fond de basses électroniques. Elles sont cinq à les porter. Cinq qui transpirent parce que vivantes. Avec grâce et poésie, les corps vacillent, tombent, se relèvent et se répondent, poussées par une urgence vitale. Les interprètes s’en donnent à cœur joie.
Maldonne, comme son titre l’indique, entend bien redistribuer les cartes. La robe à fleurs à l’ancienne va bientôt valser dans un feu d’artifice textile. Une cavalcade émancipatrice. C’est artistiquement brillant.
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